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Où en est la Recherche?

Les gènes responsables de la maladie ont été localisés.

Cette découverte permet maintenant d'identifier la maladie à partir d'une simple prise de sang, au lieu d'avoir recours à des examens invasifs (électromyogramme ou biopsie musculaire, par exemple).

 

L’amyotrophie spinale est causée par des délétions et/ou des mutations sur le gène SMN1. Ce gène est responsable de la production d’une protéine essentielle au fonctionnement des motoneurones. Les personnes chez qui il manque les 2 copies de SMN1 ont l’amyotrophie spinale, alors que les porteurs ne possèdent qu’une copie. Le gène SMN1 est localisé sur le bras long du chromosome 5 dans la région 5q13. Il existe une copie presque identique de SMN1 appelée SMN2, que toutes les personnes atteintes possèdent. Toutefois ce gène SMN2 est suffisamment différent pour ne pas produire la protéine nécessaire. Ceci indique que la production de la protéine SMN intacte est bien moindre chez les individus atteints, que chez les individus non atteints par la maladie, mais elle existe. C’est suffisant pour faire fonctionner la plupart des cellules du corps humain, mais pas les motoneurones spinaux qui dégénèrent, ce qui conduit à l’atrophie et la faiblesse des muscles.

Il n’est pas possible d’injecter simplement la protéine SMN dans le sang ou les muscles, ou de la manger – elle est produite dans chaque cellule pour être utilisée dans la cellule où elle est produite.

 
… Le Diagnostic Anténatal

Les avancées de la recherche et des techniques de génétique moléculaire permettent maintenant de proposer un conseil génétique aux familles touchées. Tout membre, atteint ou pas, d'une famille touchée par une maladie génétique peut consulter un généticien clinicien afin de préciser le diagnostic pour lui-même ou sa descendance. Dans ce cas, une étude génétique familiale peut être menée et permet, à l'occasion d'une grossesse, d'établir un diagnostic prénatal si les parents le souhaitent.

Le diagnostic anténatal est obtenu à partir de prélèvements de tissus qui enveloppent le fœtus. Ces tissus possèdent le même patrimoine génétique que l'embryon. Il est possible d'effectuer des prélèvements : des villosités choriales (choriocentèse), du liquide amniotique (amniocentèse) ou du sang fœtal.

En fonction du résultat des tests, les parents ont la possibilité de choisir si la grossesse sera poursuivie ou non. Ce choix appartient aux parents.

 
… Le Diagnostic Pré Implantatoire (DPI)

Le diagnostic préimplantatoire permet de vérifier si un embryon est atteint d'une maladie génétique avant même son implantation dans l'utérus, lors d'une procédure de fécondation in-vitro (FIV). En effet, il est maintenant possible de prélever une cellule d'un embryon au stade où il doit être implanté (il est alors composé de 8 à 16 cellules seulement), sans l'abîmer ni remettre en cause l'intégrité de son développement ultérieur. Dans la plupart des maladies génétiques pour lesquelles on a identifié le gène responsable de la maladie, on peut alors pratiquer une recherche de l'état de ce gène sur les chromosomes de cette unique cellule.

 

… Que sait-on des mécanismes de la maladie ? Quelles sont les pistes thérapeutiques explorées ?

La recherche dans l'amyotrophie spinale liée à SMN1 est intense et très féconde depuis une vingtaine d’années. Cette thématique spécifique est animée au niveau international à travers un consortium de chercheurs et de médecins collaborant de manière très active et au sein duquel la France a joué un rôle important, en particulier dans l'identification de l'anomalie en cause.

Ces chercheurs et/ou médecins spécialistes se réunissent à intervalles plus ou moins réguliers, le plus souvent lors de rencontres scientifiques organisés à leur intention par le Centre Européen pour les maladies neuromusculaires (ENMC) basé en Hollande ou, plus récemment, par le réseau européen TREAT-NMD. Au niveau mondial, un rendez-vous incontournable est organisé annuellement aux États-Unis par l’association nord-américaine Cure SMA. La dernière édition s’est déroulée aux États-Unis en juin 2015. Elle s’est fait l’écho des grandes avancées et travaux majeurs dans l'amyotrophie spinale proximale liée à SMN1.

 

… Où en est-on en France ?

Depuis l'identification du gène SMN1 par l'équipe de Judith Melki de l’Hôpital Necker (Paris) en 1995, la France a joué un rôle considérable dans la recherche dans la SMA.

L'olésoxime, un candidat médicament dans la SMA.

En 1999, la société Trophos, basée à Marseille et fondée par Chris Henderson, un scientifique britannique travaillant à l'université de Marseille, découvre une molécule prometteuse, l'Olésoxime...

En 2014, les résultats d'un essai international de l'olésoxime chez 165 personnes atteintes d'amyotrophie spinale de type II et de type III confirment l’effet neuro-protecteur de l’olésoxime. Ils ont montré que les personnes ayant reçu l'olésoxime pendant deux ans présentaient un maintien des fonctions motrices et un nombre moindre de complications (notamment respiratoires) liées à cette maladie.

Aujourd'hui, le laboratoire Roche, qui a racheté Trophos, poursuit le développement de l’olésoxime avec pour objectif de déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché auprès des autorités de santé pour permettre, à terme, la mise à disposition du médicament pour les personnes atteintes de SMA. Une étude en ouvert est prévue prochainement.

 

 

 

Source :  Myonet, AFM-Téléthon

A la mémoire de Maxime.

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